Communiqué de presse

Bonjour,

La première réunion du collectif informel des Acteurs du social et de l’Education Populaire a permis des échanges entre 7 structures porteuses d’un agrément CAF, et quelques autres gérant des centres de loisirs.

Les structures présentes ont souhaité se positionner sur l’action lancée par la Fédération des centres sociaux dont elles se déclarent solidaires même si elles regrettent le positionnement de la fédération départementale, qui revendique le leadership de cette action et n’admet que le soutien de « ses alliés » nommément cités. Les structures qui partagent les inquiétudes de la FDCS sont donc appelés à s’associer comme elles le souhaitent à la journée du 31, y compris en n’accueillant pas leurs publics et de faire prévaloir pour les équipes qui le souhaitent leur droit de grève, ce jour- là, mais soulignent la nécessité de faire acte de pédagogie en informant largement les usagers des raisons du mécontentement et des menaces qui pèsent sur les activités et parfois sur la survie de bien des structures de l’éducation populaire.

Depuis plusieurs années, les structures associatives intervenant dans les champs de l’éducation populaire, du social, de l’enfance et de la jeunesse se voient fragilisées progressivement et irrémédiablement par des gels ou des baisses de subvention, un remplacement des financements de fonctionnement par du projet, des charges administratives de plus en plus lourdes….      

Une logique budgétaire et financière semble prendre pas sur une reconnaissance de l’action quotidienne menée par les structures d’éducation populaire auprès des habitants. Elle fatigue les bénévoles, use les équipes et fragilise les publics. Elle met nos structures face à des situations contradictoires.   

–            Des besoins sociaux de plus en plus grands chez les publics accueillis (grande précarité, isolement, handicap….)  

–            Des difficultés pour y répondre correctement (difficulté de recrutement et de formation, précarisation des salariés, réduction des activités et des projets, logique d’appel à projet,..)  

Face à la baisse des moyens, il est demandé maintenant aux structures de porter la responsabilité d’effectuer des choix : arrêt de certaines actions, licenciement de salariés, augmentation des tarifs, choix des familles qui travaillent et qui peuvent payer. Or nos associations sont administrées par des bénévoles, militants, qui donnent du temps pour gérer l’argent public avec rigueur mais qui refusent de prendre la responsabilité d’écarter de leurs actions des publics qui en ont le plus besoin.   

Par ailleurs, au vu des nombreuses marques d’intérêt manifestées par les structures, y compris certaines adhérentes de la Fédération des centres sociaux et de la gravité et de l’urgence des enjeux, il est décidé de poursuivre la mobilisation de l’ensemble des acteurs sans préjuger de leurs affiliations ou appartenances historiques, ni de leur statut (agrément CAF ou non), ni de leur champs d’action (social, jeunesse, petite enfance, médico-social, tourisme social …) et d’organiser une prochaine rencontre le mardi 6 février à 18h à l’Espace Boris Vian (3 rue Jean-Claude Tissot) avec pour but de structurer le mouvement et de recenser les baisses d’activité déjà programmées ou les menaces de fermeture qui pourraient peser sur certaines structures (rappelons ici le bilan de près d’ une disparition par an depuis dix ans sur saint-Etienne). Ce collectif souhaite démarrer une vraie réflexion sur la façon de mobiliser les publics à ces enjeux en utilisant l’éducation populaire comme outil de prise de conscience et d’action.

Le collectif des acteurs du social et de l’éducation populaire 

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